Compte rendu rando Pic St Barthélémy

Nous l'attendons le plus souvent impatiemment, avec un brin de fébrilité, à la seule pensée de la première glisse. Elle sait se laisser désirer, mais elle sait aussi nous surprendre, comme en cette mi-novembre où elle drape déjà les sommets Pyrénéens de son blanc étincelant. Nous voulons bien sûr parler de la première neige, qui était au rendez-vous de cette randonnée en direction du pic de Saint-Barthélemy (2 348 m, juste derrière son voisin le pic de Soularac, 2 368 m). Dix courageux (Régine, Viviane, Chantal, Catherine, Carole, les deux Alain, Daniel, Eric, Luc) sont présents pour affronter des conditions déjà hivernales: 40 cm de poudreuse, -9° ressentis au départ et -19° ressentis attendus au sommet. Après la traditionnelle dégustation en guise d'échauffement (pumpet et thé vert), nous chaussons les raquettes qui ne nous quitteront plus jusqu'au sommet. Exception faite de notre compère Eric qui aura préféré chausser les skis pour savourer ces premiers flocons. Nous les arpentons d'ailleurs ces pistes de ski encore vierges de touristes de la station des Mont d'Olmes dans les premiers mètres. Nous serpentons ensuite entre les rochers et les rhododendrons recouverts de neige jusqu'au col de Girabal à 1 996 m qui sépare le pic de Girabal, à l'ouest, du pic de Saint-Barthélemy, à l'est. Le rythme, qui s'est déjà fait plus lent à partir de la première grosse difficulté du parcours qui précédait le col, n’augmentera plus jusqu'au sommet de part l'ampleur du dénivelé sur les derniers mètres. Nous bivouaquons sur le pic en surplomb de l'étang du Diable et ne nous refusons pas un verre de vin blanc en récompense du travail accompli. Le ciel est dégagé et la vision panoramique magnifique: tout d'abord le proche pic de Soularac, tout en escarpements rocheux, ensuite une série de belles crêtes en pente relativement douce, enfin en arrière plan de nombreux sommets de la chaîne des Pyrénées comme la pointe du pic du Han, le mont Fourcat, la crête hérissée de cailloux du roc Blanc ou encore dans le lointain le Canigou. Mais déjà le froid nous engourdi et nous devons prendre le chemin du retour. La première partie de la descente est abrupte et technique, quelques glissades nous rappellent que nous devons encore parfaire le maniement de la raquette malgré les conseils prodigués par notre guide expert en la matière: Alain. Eric, lui, n'a pas ce problème, il dévale à ski avec un style coulé des couloirs bien plus pentus, mais gare tout de même à la chute ! Nous voilà parvenus à la fin de cette belle première randonnée de l'hiver, car à n'en pas douter la neige ne quittera maintenant probablement plus les sommets, et à bientôt pour de nouvelles aventures.
(Compte rendu réalisé par LUC)

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Bravo Luc pour le compte rendu …..la relève est assurée